Ce Cognac millésimé provient d’une famille de notaires installée à Cognac depuis plusieurs générations. Cette Petite Champagne 1969 faisait partie de la succession du père, qui avait légué ses stocks à son épouse et à son fils, notaire comme lui. Le père avait acheté ce lot en avril 1970, pensant le revendre à un meilleur prix quelques années plus tard, comme cela se pratiquait à cette époque par quelques particuliers bien informés. Malheureusement, la crise pétrolière couplée à la fin de la guerre du Vietnam, firent que les cours du Cognac s’effondrèrent peu après. À son décès, son épouse et son fils ne s’entendaient plus, et la succession s’enlisa pour plusieurs décennies jusqu’à ce que nous proposions une solution.

Dégustation

Robe ambrée. Un Cognac complexe, plutôt classique. Un nez de fin d’été avec ces notes de fruits très mûres, de poires tapées, de pruneau. Touches fumées, notes brûlées et côté Christmas Pudding (raisins confits, écorce d’orange, muscade).
En bouche, puissance et fraîcheur (tilleul, aubépine), ce qui permet d’aborder sereinement toute sa complexité.
Guilhem Grosperrin


L'histoire. La passion pour héritage

Rien ne prédestinait Jean Grosperrin à s’installer à Cognac.

Ouvrier agricole, berger, tondeur de moutons, il rachète à un bouilleur ambulant de Lorraine trois alambics, avec lesquels il va d’ateliers en ateliers pour distiller la mirabelle, la prune, le coing, etc.

Quelques années plus tard, il les revend pour partir travailler à Cognac comme distillateur. Au début des années 90, il devient courtier de campagne.

De par son métier, Jean va dans les endroits les plus reculés de l’appellation, à la rencontre des petites exploitations familiales, à la recherche des lots les plus rares.

En 1999, lassé de voir partir dans les assemblages géants des lots d’exception, Jean achète pour lui quelques fûts de vieux cognacs, que la famille met en bouteilles de manière artisanale. Fait nouveau à Cognac, l’histoire de chacun de ces lots est racontée, et leur âge est précisé. L’histoire des cognacs Grosperrin commence.

En 2003, Jean prend sa retraite et son fils, Guilhem, reprend le flambeau. Son projet s’inscrit dans la continuité. Passionné, il fait sienne la profession de foi de son père : « témoigner sans artifice du patrimoine charentais ».

Il reprend le carnet de courtier de son père et l’enrichit à son tour de découvertes exceptionnelles, en particulier lors d’héritages familiaux et de successions confidentielles.

Guilhem décide de maîtriser tout ou partie des vieillissements, en respectant l’histoire de chaque cognac pour mieux la révéler. Il sélectionne des parcelles et initie des contrats avec des viticulteurs de qualité

Il part à la rencontre des amateurs du monde entier, et réhabilite un chai du XIXe siècle sur les quais de la Charente, dans le but de retrouver les conditions de vieillissement qui contribuèrent à la renommée des premiers négociants-éleveurs, les pionniers de l’appellation.

Dans les chais des cognacs Grosperrin, chaque lot se fait le témoignage vivant d’une parcelle, d’un terroir, d’une histoire passée, à travers l’instantané d’un millésime ou d’un fût unique, soigneusement sélectionné.

Les Cognacs Grosperrin sont vendus en France dans les meilleurs établissements, ainsi que dans une trentaine de pays auprès d’importateurs choisis.