Bio versus grands classiques : les défis
Lorsque l’on met un rhum bio de 18 ans face aux grands standards comme Zacapa 23, Diplomatico Reserva Exclusiva ou Appleton Estate Extra, plusieurs éléments méritent notre attention.
Le goût et les arômes
Un rhum bio peut présenter un profil différent des rhums classiques, car les producteurs bio privilégient des matières premières de qualité premium et fermentées naturellement. Parfois, cela donne des notes plus “pures” ou légèrement plus brutales au palais, en opposition aux grands classiques qui, eux, peuvent être adoucis par des additifs comme le caramel ou le sirop de sucre :
- Les rhums bio vieillis préfèrent accentuer des notes authentiques issues de la canne et du bois, avec des saveurs parfois moins sucrées et plus sèches que les attentes des amateurs de certains classiques très gourmands.
- Anedote intéressante : des distilleries bio modernes expérimentent des fûts français, souvent issus de biodynamie, pour donner des notes boisées uniques.
Les principes éthiques et environnementaux
C'est là que le rhum bio prend systématiquement l'avantage. Un "grand classique" est souvent produit massivement, avec une empreinte écologique plus importante. Les distilleries bio, quant à elles :
- Réduisent leur empreinte carbone grâce à des pratiques agricoles régénératives.
- Utilisent des matériaux recyclés ou recyclables pour l'embouteillage.
- Sont plus transparentes sur leurs ingrédients (pas de caramel ajouté ou d’arômes artificiels).
Le prix
Un rhum bio de 18 ans reste un spiritueux d’exception, ce qui explique logiquement son coût. Toutefois, la relative rareté et les coûts liés à la certification bio peuvent le positionner légèrement au-dessus du prix d’un rhum traditionnel équivalent. Un Zacapa 23, par exemple, se vend autour de 60-80 euros, tandis qu’un rhum bio équivalent peut se situer entre 80 et 120 euros.